BALADES&VOUS-22 : VANNES-7 : LES REMPARTS, DE PORTES EN TOURS !

17 SIÈCLES D’HISTOIRE

Qui saura regarder les remparts, saura y distinguer les différentes époques de construction. Un livre de pierre fait de portes et de tours. Pendant plusieurs siècles, le tracé de l’enceinte gallo-romaine du IIIe siècle, n’évolue pas. Au X^e siècle, pour se protéger des Vikings, une forteresse aurait été édifiée sur la muraille mais il n’en reste aucune trace. Les guerres du XIIe siècle fragilisent l’enceinte. En 1237, Jean 1er le Roux, devenu Duc de Bretagne, décide la réfection des fortifications. Quelques cent ans plus tard, le Duc Jean IV fait de Vannes sa résidence. La ville, devenue lieu d’exercice du pouvoir, connait une croissance économique et démographique. Il faut agrandir l’enceinte. La surface de la ville close passe de 5ha à 11ha. De nouvelles portes sont percées, des tours édifiées à proximité de celles-ci ou entre deux sections de courtines afin de renforcer les défenses de la cité. A l’abri de la muraille, il fait construire le château ducal (château de l’Hermine) qui sera abandonné au profit de Nantes puis détruit au XVII^e siècle. Il faut savoir que jusqu’au XIV^e siècle, les portes de ville ne disposaient pas de tours. Le passage se faisait entre deux guérites aménagées dans l’épaisseur des remparts Une simple échauguette percée sur la courtine permettait la surveillance des lieux. Au XVII^e siècle, la muraille n’est plus entretenue. Des particuliers obtiennent le droit de louer des emplacements. Maisons et entrepôts fleurissent sur les remparts. Seules sont épargnées les portes et les tours qui servaient de prison, d’asile, de lieu de stockage ou de logement (exemple : la tour du bourreau). Les douves connaissent un sort identique. Des vergers et des jardins potagers s’y étalent.

LA PORTE ET TOUR CALMONT ET TOUR TROMPETTE