Le Château d’Auray, en surplomb de la rivière, lieu stratégique à titre défensif, a une histoire fort riche en relation avec l’histoire de France et celle de l’Angleterre dont les origines remontent au XI siècle !
La Bretagne, à l’époque, est un duché indépendant du Royaume de France.
La ville d’Auray naît au Moyen Âge en fond de ria, sur la principale voie routière de Bretagne sud.
Le site est propice à l’édification d’un pont, d’un port et d’un château.
Le Duc souhaite construire un château à Auray, déjà haut lieu stratégique à titre défensif.
Ce château et les fortifications furent construits en bois, sur une « motte féodale » dominant la rivière.
Au XII siècle, ce château fut reconstruit en pierre par le Duc de Bretagne…
De nombreuses guerres se succèderont alors dans le temps autour de ce château fort prisé qui passa ainsi régulièrement des mains françaises aux mains anglaises et ainsi de suite…
Ultérieurement, c’est autour de ce château que le port fut construit ainsi que la ville d’Auray.
Aujourd’hui, à l’extrémité des remparts du Loch d’Auray, il reste un seul vestige de ce château, à hauteur du Pont qu’il surplombe, en une tour qui a commencé à s’effondrer il y a quelques années…
Cette tour vient d’être restaurée dans son intégralité, y compris en ses fondations… et, les travaux totalement terminés, elle servira de promontoire dominant le port et les alentours directs
Geneviève Hamon, responsable du service Archives et Patrimoine d’Auray connait parfaitement bien son sujet et nous narre toutes les étapes de la vie de ce château du XIe siècle à nos jours sur l’enregistrement audio qui suit :
Marie Niquel
Renseignements : www.auray.fr – 02 97 24 18 32 – Patrimoine@ville-auray.fr
Ci-dessous l’inventaire du château retranscrit par M. Pierre Robino :
« Sachent touz qui ces lettres verront ou orront que je Jéhan de Malestret, seigneur de Kaer, cognoys avoir eu et receu a ma main
de ma dame la duchesse, comme aiant la garde et gouvernement de monseigneur le duc son filz, de Perronnelle Aldremche,
femme de Antoine Rice, naguères garde et capitaine d’Auray, et de Henri Le Parisi, lieutenant du dit Antoyne, les artilleries et
choses qui ensuyvent pour la garde et déffense dudit chastel d’Auray en la présence de monseigneur de Malestret, mon père, et de
Henri Le Grant, secrétaire de ma dite dame, assavoir est I canon de fer assis en son siège, garni de ses apparailz sur la grande
tour, item environ VIII cenz viretons ferrez et defferez, qui ne sont pas empannez, item en la chambre monseigneur, que Dieu
pardoint, en une caisse de boais IIII cenz IIII vingt XII viretons ferrez ; item en celle chambre une table, II petites formes,
II brichez, un dressouer ; item en la chambre de parement, VII brichez, II dressouers et une forme ; item en la salle,
VIII belles tables, un grant dais et VIII formes ; item II braz d’engin, I moulin entier à braz pour moudre blé ; item, deux
meules à braz ; item en une petite chambre léz la chapelle, une forme, II brichez, une petite table ; item une bouète de léton
pour un grant canon ; item VII fers pour prisoniers ; item une arbalaistre rompue ; item sur le portaI I grant canon de fer ;
item une pochée de poudre de canon; item II cassettes de boais ; environ III mille VIII cenz XL pilez de fer ; un grand pot de couévre
et une pièce d’un autre pot de couévre ; item au susain estage du portal, une table, VI brichez, et IIII bans, environ VII quartes
d’uille dedans un tonnel, desquelles choses et artilleries desurdites j’en doy respondre a ma dite damme du dit nom et a mondit
seigneur le duc. Donné à Nantes, soubz son signet, le XVIe jour de decembre l’an mil III cenz IIII vingt dix et neuf ».
