TOURISME : L’ANGOLA, UN PAYS EN DEVENIR…

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La baie de Luanda a demandé d’adhérer à l’association internationale  «Le Club des  Plus Belles Baies du Monde » (1), Bruno BODARD, son  Directeur Général, s’est rendu en Angola pour évaluer cette candidature.

La baie de Luanda

Il nous livre ici ses impressions :

L’Angola est un pays sud-africain à la géographie très variée. Vous pourrez y admirer les plages tropicales sur l’Atlantique, un labyrinthe de fleuves et rivières et aussi un désert subsaharien qui s’étend jusqu’à la Namibie. L’histoire coloniale du pays se reflète dans la cuisine d’influence portugaise et ses sites emblématiques comme la forteresse de São Miguel, un édifice bâti en 1576 par les Portugais pour défendre la capitale, Luanda.

C’est le plus vaste pays d’Afrique australe, avec une superficie de 1 246 700 km², y compris l’enclave de Cabinda (7 270 km²), séparée du reste du territoire angolais par la RDC et située au bord de l’océan Atlantique à la frontière du Congo. Ouvert à l’ouest sur l’océan Atlantique, le pays est limité au nord et au nord-est par la République Démocratique du Congo, à l’est par la Zambie et au sud par la Namibie.

Capitale : Luanda

Langue officielle : le Portugais

24, 3 millions d’habitants

Monnaie : le kwanza

Ancienne colonie portugaise, l’Angola a accédé à l’indépendance le 11 novembre 1975, avant de plonger dans une guerre civile qui a duré 27 ans, une des plus longues et des plus sanglantes du continent africain.

Fort de ses vastes potentialités économiques, ce grand pays de l’Afrique équatoriale a renoué au cours des dix dernières années avec la paix et la croissance.

Cette forte croissance de l’économie est liée à l’exceptionnelle richesse des ressources naturelles que l’Angola possède. Ce pays est le 2ème  producteur d’Afrique subsaharienne de pétrole, ressource qui assure 75% des recettes fiscales de ce pays et 90% de ses exportations. Son sous-sol est également riche en gaz, diamants et de nombreuses autres ressources minérales qui vont du fer à phosphates, en passant par le cuivre, la manganèse et l’uranium.

Le secteur pétrolier, avec une production estimée à 1,66 million de barils/jour, classe l’Angola le 2e pays pétrolier d’Afrique, et 14e pays producteur au niveau mondial. Les hydrocarbures représentent de 90 à 95 % des exportations de l’Angola.

Avec plus de 9 milliards de barils de réserves, l’Angola se classe au 19e rang dans le monde et au 2e rang des pays d’Afrique subsaharienne, sans compter l’offshore ultra-profond dont l’évaluation reste à faire.

LA POSITION DE LA FRANCE SUR LE MARCHE ANGOLAIS

La présence française en termes de communauté d’affaires s’établit au 4e rang, derrière la Chine, le Portugal et le Brésil. La balance commerciale est excédentaire en faveur de l’Angola avec un volume des transactions de plus de 1,5 milliard de dollars par an.
Les exportations se composent principalement d’équipement pour une utilisation dans le domaine pétrolier, mais elles continuent à se diversifier entre autres dans les domaines suivants : alimentation, santé, automobile, biens de consommation, électricité, mécanique, électronique et informatique, produits chimiques, parfums et cosmétiques.

La France est le10ème fournisseur de l’Angola, deuxième employeur étranger dans le pays après le Portugal avec 25 000 emplois dont 7 000 dans les filiales implantées.

La communauté française résidant en Angola est estimée à 3000 personnes. La communauté angolaise en France est d’environ 10 000 mille personnes.

LE POTENTIEL TOURISTIQUE

Maison construite par Gustave Eiffel.

L’Angola dispose d’un potentiel touristique encore largement inexploité. Doté d’une grande beauté naturelle, le pays dispose de paysages variés dignes d’une carte postale. On y trouve nombre de sites historiques, culturels et traditionnels et des monuments construits pendant l’ère coloniale. Conscient de ce potentiel et fort de la consolidation de la paix et de la stabilité politique, le gouvernement a approuvé un plan cadre de développement du tourisme jusqu’à l’horizon 2020 afin de faire de l’Angola une destination touristique de choix en Afrique. Au cours des cinq dernières années, le nombre d’entrées à l’aéroport international de Luanda est passé d’une centaine de milliers de personnes à plus d’un demi-million. Le nombre de chambres d’hôtel disponibles a également considérablement augmenté, mais elles sont davantage occupées par des hommes d’affaires que par des touristes.

Le résultat escompté par le gouvernement est non seulement de diversifier l’économie mais aussi de créer plus d’un million d’emplois, d’augmenter les recettes à concurrence de plus de 4,7 milliards de dollars, et de porter les entrées touristiques à plus de 4 millions en moyenne par an (étrangers et nationaux).

UN PEU D’HISTOIRE

Au XVIe siècle les Portugais débarquèrent dans l’Afrique équatoriale à la recherche d’argent et fondèrent la ville de Luanda, ils s’attachèrent à transformer cette ville portuaire en une plateforme majeure pour la traite négrière. C’est en effet de Luanda que des centaines de milliers d’Africains partirent vers des champs de coton du Nouveau monde, notamment ceux du Brésil et de Cuba. En 1836, le commerce des esclaves est aboli et, en 1844, les ports d’Angola s’ouvrent aux navires étrangers. En 1850, Luanda est déjà une grande ville, riche de ses commerces, qui exporte avec la province de Benguela, huile de palme et d’arachide, cire, copal, bois, ivoire, coton, café et cacao.

La fin du XIXe siècle marque l’organisation d’une administration coloniale directement rattachée à Lisbonne.

 En 1921 c’est le début de l’exploitation intensive des diamants.. Rattaché à Lisbonne, l’Angola devient alors une des provinces du Portugal.

Dans le deuxième quart du XXe siècle, cette tranquillité est fragilisée par la naissance de mouvements nationalistes.

À partir des années 1950, des organisations politiques font entendre leurs revendications de façon plus organisée. Menant des campagnes diplomatiques à travers le monde, ces mouvements politiques exigent de Lisbonne l’indépendance de l’Angola.

(1)Le Club des Plus Belles Baies du Monde est une association internationale créée à Berlin en 1997 dont le but est la promotion des baies adhérentes. Ces baies doivent remplir certains critères : disposer d’une faune et d’une flore intéressante, d’espaces naturels remarquables et avoir un potentiel économique et touristique.

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