Il est coupable Jeff, coupable des crimes atroces qu’il avoue. Sa peine il la mérite, Pourtant « la vérité selon Jefferson Petitbois » laisse transparaître la part d’humanité que l’adolescent a perdu entre 15 et 17 ans.
Sous influence, détruit par ces années qui auraient dû être celles de l’insouciance, l’orphelin a franchi la ligne.
Condamné à l’isolement, prisonnier des murs et de ses cauchemars, Jeff lutte contre ses fantômes, le temps qui passe, la peur, et la folie, une amie de longue date.
« en prison les secondes s’écoulent lentement et pourtant les années finissent par passer »
C’est un roman fort que livre ici Christian Blanchard.
Depuis de nombreuses années l’auteur déroule son univers, celui du roman noir.
Dans ce dernier roman paru en janvier aux éditions Belfond la maîtrise du genre est parfaitement aboutie.
Le personnage, bien que monstrueux est attachant, le lecteur veut en savoir toujours plus et finit par
s’ installer avec lui dans sa cellule, et plus encore dans sa tête. On y cherche une lueur d’espoir, une vérité…
« Si tu ne sais pas d’où tu viens tu seras toujours un enfant » Cicéron
Chanson préférée Child in Time, Deep Purple « Made in Japan »
« Doux enfant dans le temps
Tu verras la ligne
La ligne dessinée entre
Le bien et le mal »
Christian Blanchard
Après des études de sociologie, Christian Blanchard, d’origine bretonne, a passé vingt-cinq ans au sein d’une institution publique. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture.
Il est l’auteur de Parasite (2012, sélectionné pour le prix intramuros), Les loups gris (2013), Curriculum Vitae (finaliste du prix du polar francophone de Cognac 2014), Pulsions salines (finaliste du prix du polar francophone de Cognac 2015) et L’Immortelle qui pleurait les morts, parus aux éditions du Palémon. La salamandre de Kerpape (2014) est paru aux éditions Chemin Faisant.
http://www.christianblanchard.fr/auteurs.htm
http://www.christianblanchard.fr/livres/Iboga.ht
Entretien avec Christian Blanchard
Extrait :
« Je me suis toujours posé la question de ce que pouvaient ressentir les prisonniers. J’ai eu la chance d’avoir été deux fois finaliste au prix « intra-muros » de Cognac. La particularité de ce prix se trouve dans la composition du jury : tous les membres sont des détenus. Je les ai donc rencontrés en prison. Je savais que j’allais sortir au bout de deux heures mais, malgré ça, j’ai été particulièrement angoissé. «
A suivre l’entretien complet sur le site des éditions Belfond
MALIKA BOULAIS