CULTURE-34 : AUX ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU MORBIHAN: « SCENES DE CRIMES »

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Scènes de crime aux archives départementales, les visiteurs mènent l’enquête

Les amateurs de sensations fortes, de polars et de séries policières seront comblés par l’exposition « scènes de crimes » mise en place actuellement par les archives départementales*. L’exposition sera  ouverte au public gratuitement du 27 novembre 2017 au 16 septembre 2018.

CULTURE-34-ARCHIVES-DEPARTEMENTALES-SCENES-DE-CRIME-2Comme dans toute la France, le Morbihan a été le théâtre de nombreuses affaires criminelles. Parricide, empoisonnement, infanticide, crime passionnel, banditisme… les crimes interrogent sur la société et la justice. Cette exposition propose 10 enquêtes criminelles menées entre le 18e et le 20e siècle dans le Morbihan présentées sous forme de panneaux géants.

Les documents originaux concernant les enquêtes sont visibles sous vitrine : croquis de scènes de crimes, rapports d’autopsies, dépositions, témoignages, reconstitutions.

Le visiteur peut se glisser dans la peau d’un enquêteur et participer à un Escape Game grâce à une application multimédia créée spécialement pour cette manifestation.

Ces crimes souvent passionnels mais aussi crapuleux, animés par la convoitise et l’appât du gain sont le reflet d’une société où le concept de « prédation » est monnaie courante. L’exposition évoque une période de peur au quotidien où le banditisme de grand chemin sévit partout.

Elle permet aussi de découvrir l’évolution de la société dans le domaine du crime.

Si la cruauté et l’horreur des crimes restent une constante, le traitement des cas évolue. Il évolue au rythme d’une société dont les conditions de vie s’améliorent. La société devient plus sensible, plus enclin à comprendre l’autre: c’est l’apparition dans le courant du 19e siècle des «circonstances atténuantes » et de  l’expertise psychologique. La définition par exemple de « l’adultère » traité traditionnellement comme un crime d’une haute gravité, va se nuancer petit à petit.

Techniquement c’est également une période qui a pour intérêt l’usage des toutes premières méthodes « scientifiques ».

La scénographie attractive de l’exposition a été réalisée par une vingtaine d’étudiants de l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne de Lorient. Ils ont pour l’occasion illustré les scènes et les moments du crime.

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10 affaires vraiment effroyables…

Pardon tragique. Avril 1732, Le Faouët. C’est un fantôme qui hante les mémoires. Un crime jamais résolu. Un corps flottant dans la rivière de l’Ellé près du Faouët…

Qui sème la terreur. Printemps 1767, campagne lorientaise. La population a peur. Des bandits de grands chemins sévissent. Ils volent, agressent et menacent de griller tout vif leurs victimes…

Partout la mort me suit. 1833-1851, de Guern à Rennes. Perfide poison dont on ne se méfie pas, qui frappe sans prévenir. Sans goût, ni odeur il tue petits et grands, femmes et enfants. Mangez avec prudence ou votre mort ne sera qu’une question de temps…

Quand la colère me ronge. Avril 1868, place Cabello à Vannes. Sur le lit, du sang et un corps de femme sans vie affreusement mutilé. Qu’a-t-il pu se passer ce 1er avril 1868 ?…

Rencontre mortelle. Octobre 1875, Pont-Scorff. Du sang sur une route qui mène à un cadavre jeté dans la lande, voilà la terrible découverte. Des pistes, des témoins qui ne mènent à rien. Les années passent, l’enquête reste au point mort…

À l’origine du mal. Décembre 1889, Plouharnel. Par une nuit sombre d’hiver, on retrouve le cadavre d’un homme étendu sur le chemin du bourg de Plouharnel. La mort semble n’éveiller aucun soupçon… à moins qu’un coup de hache trop bien placé ne vienne tout remettre en cause…

En plein cœur. Mars 1910, rue du Blavet à Lorient. C’est une femme libre. Il est jaloux. Elle le quitte, il ne saura que mieux revenir : pour le pire. « Si tu me tues, ce sera dans Le Nouvelliste », elle ne croyait pas si bien dire !

Au coin du feu. Février 1929, Lanouée. Les voisins n’ont rien vu, ni entendu. Pourtant quelqu’un a forcément tué cette femme. Son corps est là, étendu dans l’âtre de la cheminée, consumé à moitié. Alors coup de folie ou meurtre de sang froid ?

Mort programmée. Mai 1934, Guidel. Un cri à l’autre bout du téléphone. La mort en direct. Pauvre Georgette, si jeune, si seule, et quel choc pour son mari ! Mais faut-il se fier aux apparences ?

À la marée montante. Décembre 1937, Port-Louis. Il fait froid en ce matin de décembre lorsque Théophile Modicom marche sur la plage. La marée s’est depuis longtemps retirée. Le lieu est désert. Étrange endroit pour une  macabre découverte : un nourrisson abandonné par la mer…

PRATIQUE :

Archives départementales du Morbihan: 80 rue des Vénètes à Vannes – 02 97 46 32 52 – www.archives.morbihan.fr

Exposition réservée aux plus de 12 ans.

Un catalogue d’exposition reprend sous un format tabloïd la présentation des dix affaires exposées. 28 pages. En vente aux Archives départementales, 4€.

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