HISTOIRE & PATRIMOINE-5 : IL Y A CENT ANS, LA DISPARITION DE GEORGES GUYNEMER

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Le 11 septembre 1917, le sergent Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Ses exploits et sa mort à 22 ans en feront une légende.

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Alors que Guynemer qui fut si célèbre jusque dans les années 60 est aujourd’hui si largement oublié, une question semble s’inscrire en filigrane : les mentalités ont-elles tant évolué en un siècle pour que la conception de l’héroïsme incarnée par Guynemer nous paraisse si lointaine, presque difficile à comprendre ? Comment ce pâle et malingre fils de bonne famille, plusieurs fois ajourné par l’armée, est-il devenu « l’admirable tueur de boches » dont la France entière a suivi les exploits au cours des années 1916 et 1917 ?

Né à Paris, en 1894, lorsqu’ éclate la guerre en 1914, Georges Guynemer n’a pas 20 ans. Il doit attendre novembre 1914 pour s’engager  en tant que volontaire. Refusé dans l’infanterie puis dans la cavalerie en raison de sa constitution fragile. Il parvient à s’engager dans l’aviation comme mécanicien et obtient un brevet de pilote en mars 1915. Nul ne peut alors prévoir qu’il est en passe de devenir l’un des plus glorieux héros de la Première Guerre mondiale

Tout au long de la guerre, Guynemer se distingue par son courage et ses extraordinaires dons d’aviateur. Affecté à Vauciennes, près de Compiègne, il abat un premier appareil ennemi le 19 juillet 1915 avec un avion équipé simplement d’une mitrailleuse montée sur affût rigide. La presse en fait un héros, relatant au fil des semaines ses multiples exploits, comme en février 1916, où le jeune homme se distingue en abattant son cinquième avion allemand.

Jusqu’à sa mort en septembre 1917, il multipliera les combats, les victoires, les coups d’audace et les médailles : 53 victoires de 1915 à 1917. En vingt-sept mois de combats, il totalisera 755 heures de vol. Son double engagement, avec son pays et avec l’aviation, fait de lui un des héros les plus attachants de l’histoire de l’aéronautique française qui lui vaudront le surnom d’as des as. Sa frêle silhouette et son apparence fragile concourent à lui donner conférer une aura de héros romantique que couronnera sa disparition prématurée.

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11 septembre 1917.

Ce matin-là, à 8h25, il fait beau. Georges Guynemer décolle pour une mission. à bord de son avion « Le Vieux Charles », de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle (Belgique)

Le capitaine Georges Guynemer ne reviendra pas de cette mission. Abattu en plein ciel.

L’épave de son Spad XII ne fut jamais retrouvée. Ni sa dépouille.

Sa devise, « Faire face », est devenue celle de l’Ecole de l’air.

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