CULTURE-18 : « LE MAUVAIS LARRON » AU MUSEE DE LA COHUE (VANNES)

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Le Musée des Beaux-Arts de Vannes (Musée de la Cohue) vient d’acquérir une nouvelle œuvre  » Le Mauvais Larron » de l’Atelier Delacroix. Cette étude sera exposée dans la salle d’exposition permanente du musée, à côté du « Christ sur la croix » (1835) d’Eugène Delacroix, unique pièce de cet artiste conservé dans un musée de Bretagne.

L’esquisse « Le Mauvais Larron » est une peinture à l’huile de 32cmx41cm datant de 1835. Elle représente le larron dans l’attitude qui est celle du tableau final « Le Christ  sur la Croix ».

Au verso de la toile, un cachet l’authentifie comme faisant partie de la vente de l’atelier réalisée après le décès du peintre.

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LES ŒUVRES DE DELACROIX AU MUSEE DE VANNES

« Le Christ sur la croix » (1835), deux gravures du Maître et un brouillon de la lettre que Delacroix  a adressé au Ministre pour rapatrier ce tableau à Paris en raison de sa mauvaise conservation en l’église St Patern.

« LE CHRIST SUR LA CROIX » également connu sous le nom de « Le Christ entre les 2 larrons »

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Le Christ sur la croix d’Eugène Delacroix est une pièce maîtresse des collections de la Cohue, le musée des Beaux-Arts de Vannes.

Quand Delacroix présente au Salon de 1835 Le Christ sur la croix, la critique se déchaîne.

« Il n’y a jamais eu de noyé à la morgue plus laid que votre Christ, qui est loin d’être un divin ; il en est de même de votre Madeleine, avec sa gorge découverte (…) votre Christ ne fera jamais de miracle ».

Cette représentation étonne par l’expression, la composition, la couleur et le clair-obscur.

À l’issue du Salon, Le Christ sur la croix est acquis pour 2 000 francs par l’Etat qui soutient ostensiblement Delacroix. Le parlementaire Vigier, grand amateur d’art, obtient que la toile soit attribuée au Morbihan, département qu’il représente.

Le 19 décembre 1835, le préfet est informé qu’un tableau de Delacroix représentant le calvaire est donné à la ville de Vannes. La toile aboutit dans l’église Saint-Patern, en 1836.

Cependant, effarouché par l’impudicité de Marie-Madeleine, le curé en fait recouvrir la poitrine à grands coups de peinture par son sacristain, avant de reléguer la toile dans le clocher. Delacroix a connaissance des mésaventures de sa toile qu’il avait toujours rangée parmi ses productions majeures et tente de la faire rapatrier à Paris. En 1860, il écrit au ministre d’Etat.

Cette demande n’aboutit pas et Delacroix meurt en 1863.

L’œuvre ne sera restaurée qu’en 1864, en vue de l’exposition rétrospective consacrée à l’artiste au lendemain de sa mort.

Le retour du tableau à Vannes ne se fera qu’à condition qu’un musée soit créé. Deux décennies plus tard la création du Musée des Beaux-Arts de Vanne est chose faite. « Le Christ sur la croix » revient dans la cité Vénète.

EUGENE DELACROIX

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Eugène Delacroix est un peintre français de la première moitié du XIXe siècle, considéré comme l’un des précurseurs du mouvement romantique.

Il naît le 7 floréal de l’AN VI ()26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice (Seine), et décède le 13 mars 1863 à Paris.

Dès ses débuts, Eugène Delacroix prend ses distances avec la formation classique, préférant décrire les passions humaines dans un style réaliste, où l’intensité de la lumière joue un rôle prépondérant. Parmi ses œuvres marquantes, on retient « La Liberté guidant le peuple » ou encore « Les Massacres de Scio ».

À partir de 1834, Eugène Delacroix se consacre à la décoration de palais et de résidences d’État, comme le Louvre (1849).

Élu à l’Institut (1857), il décède d’une longue maladie en 1863.

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