Chose promise au salon Euronaval d’octobre dernier, chose due.
La construction de 5 frégates de taille intermédiaire (FTI) a été confiée à l’équipementier naval DCNS sur son site de Lorient. Le contrat a été notifié à DCNS et Thales (pour les activités relatives au radar) par la Direction générale de l’armement le 20 avril 2017. La première livraison est fixée en 2023.
La valeur de ce marché atteint les 4 milliards d’euros
Pour l’ensemble du groupe DCNS, la réalisation d’une frégate représentera en moyenne deux millions d’heures de travail dont trois cent mille heures pour les bureaux d’études.
Une FTI pourra être déployée seule ou au sein d’une force interarmées ou interalliés, comme le groupe aéronaval.
D’un tonnage compris entre 4 000 et 4 500 tonnes, mise en œuvre par un équipage d’environ 125 personnes, détachement aéronautique compris, la FTI dispose de capacités dans tous les domaines de lutte : anti-sous-marine, antiaérienne, antinavire, projection de forces spéciales. Elle peut accueillir un hélicoptère et/ou un drone aérien. Son radar technologiquement innovant, à panneaux fixes, , entièrement numérique, est intégré au sein d’une mâture unique.
A vocation de lutte anti-sous-marine, elles intégreront le nouveau radar à quatre antennes planes Sea Fire de Thales et seront équipées des missiles Aster 30 de MBDA.
La première doit entrer au service actif en 2025, a annoncé le ministère de la Défense qui espère que des clients étrangers s’intéresseront aussi aux FTI et estime que le potentiel à l’export tourne autour de « 30 bâtiments ».
L’entrée en service de ces frégates de permettra aux forces françaises de disposer à l’horizon 2030 de 15 frégates de premier rang conformément à la loi de programmation militaire. Les cinq FTI s’ajouteront aux huit frégates multimissions (Fremm) et deux frégates de défense aérienne Horizon.
La première frégate pour les « digital natives »
Ces frégates bénéficieront des technologies numériques les plus modernes. Elles seront équipées, notamment, d’un système de combat de dernière génération. Celui-ci apportera une plus grande rapidité dans l’analyse tactique, dans la prise de décision et dans la mise en œuvre des armes.
L’intégration des dernières technologies numériques offrira une capacité d’évolution du navire pendant près de quarante ans. Les systèmes de traitement de l’information seront modernisés de manière incrémentale pour s’adapter aux évolutions du contexte d’emploi, aux menaces futures ainsi qu’aux cycles courts de renouvellement des nouvelles technologies.
