Inauguré fin décembre 2016, c’est un tronçon d’une route départementale de l’Orne, 1km recouvert de 2880 dalles photovoltaïques, un laboratoire « à ciel ouvert » qui s’inscrit dans le programme de développement des technologies solaires innovantes.
En octobre dernier, Ségolène ROYAL, Ministre de l’Environnement, avait lancé les travaux de la 1ère route solaire située à Tourouvre (Orne) près de l’entreprise SNA qui fabrique les dalles photovoltaïques.
Un projet « un peu fou » de 5 millions d’euros financé par l’État, qui produira 790 KWh par jour soit l’équivalent de la consommation de l’éclairage public d’une ville de 5000 habitants. Confiante dans cette technologie, la Ministre a annoncé que l’État va « conduire en 2017, un plan d’expérimentation sur le réseau national »
Un tronçon de la RN 164 en Bretagne, prochain projet ? *
Cependant, il faut savoir qu’actuellement le prix du watt-crête produit par cette route est de 17 euros contre 1,30 euro pour le photovoltaïque posé en grande toiture et de moins d’1 euro pour les installations au sol.
Alors gadget ou révolution ? Car trois questions se posent : comment réduire le coût de production ? Quelle productivité ? Et sa durée de vie ?
Reste que cette réalisation est sans nul doute une prouesse technique qui permet d’imaginer dans le futur une nouvelle fonctionnalité du réseau routier et d’évaluer le comportement de la route sous un trafic moyen de 2000 automobiles/jour et de poids lourds.
*La technologie de la route solaire sera utilisée sur une section de la route nationale 164 en Bretagne, et pour l’aménagement de places de parking sur l’aire de repos de Marzan (Morbihan), sur la RN165 entre Nantes et Vannes. Une expérimentation sera également conduite l’an prochain dans le Grand Port maritime de Marseille.