Architecture et climat font- ils bon ménage ?
Oui, si on fait le choix d’une architecture bioclimatique. Ce concept consiste à bâtir en alliant respect de l’environnement et confort de l’habitant. Dans ce type de projet (maison ou immeuble), l’étude du site est capitale. Elle permet de déterminer les meilleures implantations et orientations possibles et d’utiliser les éléments naturels (la végétation comme protection contre le vent, par exemple). La conception bioclimatique vise ensuite à limiter les déperditions thermiques (chaleur en hiver, fraîcheur en été) : formes compactes, ouvertures côté sud, espaces tampons (garage, escalier…) côté nord, isolation (matériaux à forte inertie thermique, triple vitrage, toits végétalisés…), ventilation… Elle peut aussi prévoir la récupération des eaux de pluie et/ou le traitement des eaux usées. Enfin, l’utilisation des énergies renouvelables disponibles sur le site (solaire, géothermique, éolienne), permet de concevoir des bâtiments passifs voire à énergie positive (qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment).
Au final, des constructions agréables à vivre qui sont autant de réponses ingénieuses et durables aux enjeux climatiques.
Quel lien entre réchauffement et allergies ?
En France, du fait du changement climatique, la répartition des végétaux est en train d’évoluer : par exemple, certaines espèces typiques du sud, comme l’olivier ou le cyprès, très allergisants, remontent vers le nord. À cette évolution, qui modifie l’exposition des populations aux allergènes, il faut ajouter d’autres phénomènes, eux aussi liés au réchauffement : la pollinisation dure plus longtemps, les pollens sont plus allergisants et l’accentuation de la pollution atmosphérique stresse les plantes qui se mettent à produire davantage de pollens. Si on manque encore de recul pour mesurer l’impact du changement climatique sur les allergies, on constate déjà que les concentrations allergéniques dans l’air se modifient et augmentent et que l’allergie a presque doublé en France en 30 ans.
Les chiffres clés de l’énergie en Bretagne (édition 2016)
Selon l’Observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre :
L’année 2014 est marquée par une faible rigueur climatique pendant l’hiver : les températures relevées sont les plus élevées depuis un siècle en France. Par conséquent, la consommation d’énergie finale est en baisse en 2014, avec – 8,4 % à climat réel. Elle représente environ 4,3 % des consommations finales de la France métropolitaine (150,0 TWh en 2014 après correction climatique).
Les produits pétroliers constituent toujours de loin la première énergie consommée devant l’électricité avec environ 49 % des consommations d’énergie finale. Leur part est cependant en baisse, avec – 9 points depuis 2000. 12 % de l’énergie consommée est d’origine renouvelable dont la majorité est produite localement. La Bretagne a produit 632 ktep d’énergie finale en 2014, ce qui représente une baisse de 2,5 % par rapport à 2013. Conjuguée à la diminution des consommations, cela entraîne tout de même une hausse du taux de couverture énergétique de la Bretagne, qui s’approche de près des 10 %, avec 9,9 % contre 6,1 % en 2000 et 11,4 % en 2013. Du fait de la progression des autres énergies, la part du bois sous forme de bûches et granulés dans la production régionale a baissé de 26 points depuis 2000, mais la bûche reste la première énergie produite en Bretagne (41 %).
La Bretagne a livré 2,7 TWh au réseau électrique en 2014, c’est 7,7 % de mieux qu’en 2013 et cela représente 13,3 % de sa consommation électrique. L’éolien représente la majorité de cette production d’électricité avec 61 %.
Enfin, la consommation d’énergie finale a occasionné l’émission de 14,3 Mt de CO2 en 2014 dont 88 % ont été émises en Bretagne. Ces émissions sont en baisse de 9,7 % par rapport à 2013, ce qui s’explique par la baisse de la consommation d’énergie. Le développement des énergies renouvelables (ENR) a permis d’éviter l’émission de 0,9 Mt de CO2 en substitution aux énergies fossiles, un résultat très proche de celui des années précédentes.
Quel est l’impact de nos courriels ?
L’air de rien, nos courriels sont fortement émetteurs de CO2 et leur impact climatique augmente avec le poids des pièces jointes et le nombre de destinataires.
Par exemple, l’envoi d’un courriel de 1 Mo à un destinataire équivaut à l’émission de 19 grammes de CO2 ; s’il est envoyé à dix personnes, son impact est de 75 g.
Le temps de stockage est également problématique, car un courriel (reçu ou envoyé) non supprimé est conservé dans un centre de traitement de données ou data center. Un seul de ces hangars héberge des centaines – voire bien davantage – de serveurs informatiques qui doivent être refroidis 24 heures sur 24 (un ordinateur, ça chauffe !). D’où une consommation électrique qui explose dans certaines villes. Pour une ville d’environ 40 000 habitants, un data center consomme l’équivalent d’une ville de 50 000 habitants.
Le niveau de la mer est-il un indicateur du réchauffement climatique ?
Oui, le niveau de la mer est même l’un des meilleurs indicateurs du réchauffement, car il intègre les variations de presque toutes les composantes du système climatique. Les observations réalisées depuis plus de deux décennies par des satellites indiquent que le niveau de la mer monte actuellement de façon quasi linéaire, à une vitesse de 3 mm par an en moyenne. Elles permettent aussi de relever de fortes disparités régionales.
Ainsi, dans le Pacifique tropical ouest, la mer monte 3 à 4 fois plus vite que la moyenne globale. Dans la région des Philippines, les satellites ont enregistré une hausse de 25 cm en 20 ans. Cette élévation résulte de la fonte des glaces continentales et du réchauffement de l’océan.
Pour la dernière décennie, la fonte des glaciers de montagne, du Groenland et de l’Antarctique explique près de 60 % de la hausse observée. Le reste est principalement dû à la dilatation (expansion thermique) de l’eau qui se réchauffe.
La hausse du niveau marin est un phénomène lent mais inexorable. Quel que soit le scénario de réchauffement futur, la mer continuera à monter au cours des prochaines décennies et des prochains siècles.
« 100 projets pour le climat »
Le ministère de l’Environnement a lancé un appel international à projets, afin de les promouvoir avant la Cop 22 et plébiscités par les internautes. Il vient de retenir 28 projets français. Parmi les huit projets bretons, sept sont Morbihannais.
Les sept projets Morbihannais lauréats sont en lien avec l’association du pays de Vannes, Clim’actions. Elle a répondu à l’appel à projets en présentant ses coopératives pour la production d’énergies renouvelables ; sa pépinière de projets pour réduire les émissions de gaz à effet de serre avec les habitants et le parc naturel régional du golfe du Morbihan et des hydroliennes dans le Golfe pour alimenter les navires électriques.