2 000 ans ! Déjà à l’époque de Darioritum, le port est le poumon économique de la cité, objet de toutes les convoitises. Le commerce avec les autres régions de Gaule y est dense. Ptolémée, géographe grec du 2ème siècle, le mentionne dans sa « Géographie ». D’après les experts, il se situait alors au niveau de la préfecture actuelle. Un millénaire plus tard, on le retrouve au sud de l’ancien castrum. Au 14ème siècle, il migre encore plus au sud, en aval de l’estuaire. C’est à peu près sa position aujourd’hui. Sa situation géographique, au fond du Golfe du Morbihan donc à l’abri des tempêtes, lui a conféré durant des siècles, un rôle portuaire majeur. Il était l’un des plus importants de Bretagne. Il est vrai que Lorient n’existait pas. Al Idrissi, géographe arabe du 12ème siècle, le qualifie de « port le plus actif de l’Atlantique » dans son célèbre traité de géographie universelle. Au Moyen Âge, son activité va péricliter et il faudra attendre le 14ème siècle pour qu’il retrouve son activité des premiers siècles de notre ère. À partir du 16ème siècle, son activité commerciale est florissante, l’espace portuaire gagne de la place. Le long de ses rives amarrées à l’enceinte urbaine (actuelle Place Gambetta), des quais sont aménagés. Armateurs et négociants y font bâtir de riches demeures. Des congrégations religieuses s’y installent. Et, au 18ème siècle, une promenade ombragée (La Rabine) est aménagée. Aujourd’hui, le port de commerce a reculé vers la Pointe des Emigrés laissant la place au port de plaisance créé en 1977, grâce à l’installation d’une porte-écluse à hauteur du pont de Kérino. Un bassin à flot pouvant accueillir près de 300 bateaux. L’empreinte de son passé et les aménagements résolument contemporains offre aux visiteurs et aux Vannetais une magnifique promenade. Des structures nouvelles, comme le kiosque culturel et la maison du tourisme perpétuent l’identité maritime de la ville.