Gentilé : Ildarais – Ildaraises
Superficie : 3,3 km2
Population : 250 habitants en hivers (près de 3000 en été)
Avant de quitter Séné pour rejoindre Vannes, rendons-nous à l’embarcadère de l’Île d’Arz à Barrarac’h afin de découvrir cette île autrefois appelée « l’Île des Capitaines ». L’ÎLE D’ARZ, ne prononcez pas le « z » final si vous ne voulez pas encourir moqueries et remontrances des autochtones. Quittons donc le continent à bord de la navette pour une traversée d’une quinzaine de minutes et nous voici arrivés à la pointe de Beluré,
L’Île d’Arz c’est 250 habitants, 3 km de long, 330 ha de superficie et 17 km de périmètre. On peut en faire le tour par le sentier côtier, une promenade sans difficulté car le point culminant de l’île appelé « la montagne » s’élève à…13m. L’île d’Arz dont le nom signifierait « île de l’ours » a comme devise « Debout et Tenons », une devise qui ne trompe pas sur le caractère bien trempé des Ildarais. Une île à la côte finement découpée, aux plages de sable qui ne manquent pas de charme. Son paysage très diversifié, ici une pointe rocheuse et là d’anciens marais salants. En accostant à la pointe de Béluré, un ancien moulin à vent datant du 17ème siècle dont la structure en encorbellement est typique du sud-Morbihan mais qui a perdu ses ailes, accueille les visiteurs. « L’ÎLE DES CAPITAINES », pourquoi ce nom ? Parce que l’île a fourni depuis durant près de 3 siècles nombre de capitaines et de marins tant à la marine marchande qu’à « La Royale ». Le plus récent et le plus connu d’entre eux est JEAN BULOT qui fut « patron » du remorqueur de haute mer « Abeille Flandre » qui compta un grand nombre de sauvetage. Jean Bulot, Ildarais de naissance (sa famille est depuis des siècles ildaraise) coule actuellement une retraite sur son île tout en étant écrivain.
L’Île d’Arz c’est aussi un patrimoine bâti, témoin de son histoire à découvrir en flânant dans le bourg, au musée « Marins et Capitaines » ou au détour d’un chemin.
À noter, que de jeunes agriculteurs, formés à la culture « bio » sont venus s’y installer en 2010. Leurs vaches paissent en toute liberté et leur lait donne fromages et yaourts au goût d’insularité. Enfin l’Île d’Arz c’est aussi une belle légende qu’elle partage avec l’Île aux Moines…
LA LÉGENDE
Il y a bien longtemps, l’Île d’Arz n’était pas séparée de l’Île aux Moines (Izenah). Une étroite chaussée les reliait l’une à l’autre. Mais les gens d’Arz n’étaient que pêcheurs tandis que ceux d’Izenah étaient des seigneurs. Or, il arriva que le fils de l’un d’eux s’éprit d’une jeune fille d’Arz au grand désespoir de ses parents qui le firent enfermer chez les moines.
Mais, la jeune fille d’Arz traversa tous les jours la chaussée pour aller chanter sous la fenêtre du monastère où était prisonnier son bien-aimé. Elle était si belle et chantait d’une voix merveilleuse que le Prieur y vit une manifestation du diable et implora Dieu.
La mer se creusa soudainement et une vague géante submergea la chaussée, noya la jeune fille et sépara à jamais l’Île d’Arz de l’Île aux Moines…
La jeune fille serait alors devenue sirène.
(D’après P.J Hélias « Légende de Mer).
Il n’empêche qu’aujourd’hui, les pointes des deux îles qui se font face se nomment toutes deux « Brouel » (ange en breton).
À VOIR SUR L’ÎLE D’ARZ :
LE BOURG, ses ruelles, ses maisons, l’église de la Nativité de Notre Dame, le Prieuré, le musée « Marins et capitaines ».
Le manoir de Kernoël.
Le moulin à marée de Berno, sa digue et sa machinerie.
Le cimetière à bateaux.
À LIRE : « L’Île des Capitaines » de Jean Bulot.